Dans les Highlands d’Ecosse
De plus en plus de personnes vivent dans leur voiture ou leur fourgonnette par manque de revenus, triste situation. D’autres optent pour ce mode de vie à l’année, s’y préparent et le vivent de manière bien plus positive. Certains l’adoptent pour leurs vacances ou week-end. Entre les deux, les « gitans photographes » qui peuvent y passer des mois par an.
Osmose avec le paysage
Pour un chasseur d’images, un fourgon aménagé permet d’être sur place ou non loin de sites prometteurs. De sa fenêtre, la mer, un lac de montagne ou une ondulation de colline. Une tasse de café dans la main à scruter les changements de météo et réfléchir au plan d’attaque. Le sujet peut-être à 30m de là ou accessible après une marche d’approche. Le sac à dos dans le coffre (avec une toile de tente) prêt en cas de distance plus conséquente. On reste au contact du paysage, immergé dans les éléments à prendre en compte. Moins de distraction, plus de motivation que lorsqu’on séjourne dans un hôtel ou un chalet.
Minimalisme
Sillonner le pays apprend à tirer le meilleur parti du beau temps et à profiter de ces périodes de pluie assis dans la camionnette à lire ou écouter de la musique. Merveilleuse école pour apprendre à vivre simplement dans un espace confiné. On se rend ainsi compte de toutes ces choses dont nous n’avons vraiment pas besoin. Retour à l’essentiel, changement rafraîchissant par rapport à la vie compliquée que l’on a souvent dans son appartement en ville.
Liberté
On se lève et se couche en fonction du soleil plutôt que de l’horloge. On est libre d’aller où l’on veut et de choisir l’ambiance et la vue de sa chambre. On mange quand on a faim, pas de réservation, de contre-temps. On reste le temps nécessaire à chaque endroit. On se déplace suivant la météo et son humeur sans se sentir coincé à aucun moment, sans gérer les questions de réservation d’hôtel ou d’hébergement B&B. On économise de l’argent et l’on gagne en indépendance financière, ce qui permet ainsi de consacrer le temps nécessaire à chaque prise de vue.
Il n’y pas de problème, que des solutions
Être dans un si petit espace par temps humide peut être éprouvant, surtout si ça dure plusieurs jours d’affilée, ce qui permet de puiser plus profondément dans sa zénitude. Le rangement, la vaisselle, rien n’est jamais remis à plus tard, sous peine que tout valdingue pendant la conduite, la base de toute démarche de progrès permanent pour les japonais. On devient un adepte des checklists afin de gérer tout ce qu’il ne faut pas oublier avant de partir. Puis on surveille les stocks de nourriture. Cela oblige à devenir rigoureux et à réfléchir à tout, à penser à penser. Que du bon je vous dis 😉
Personne à 400m aux environs. Déjà sur place pour un réveil programmé à 6h00.
« Les paysages nous attirent dans la mesure où ils sont le miroir de notre perception intérieure. » (Hélie de Saint Marc)