Spécial 20 ans – L’image de la France en calendriers et autres supports

Mar
29

Images de France en calendriers 2018

Préambule : J’ai commencé la photographie panoramique en 1997. A l’occasion de ma 20e année d’exercice, je reviens, à travers plusieurs billets, sur mon parcours et mon activité.

Depuis 2013, je travaille régulièrement avec les éditeurs de calendriers français. Grands formats illustrés, chevalets, bancaires, Almanach du facteur, ‘poster’…, national ou régional, à destination des entreprises privées ou des institutionnels. Dans la quasi totalité des cas, c’est ma patte d’artiste qu’on met en avant et le calendrier n’est donc composé que de mes images.

Depuis mon premier livre sur la Normandie, il y a de cela 14 ans, je travaille avec des régions françaises, des villes, des magazines de tourisme, tout un tas d’acteurs engagés pour promouvoir notre identité paysagère.

Pour citer quelques-uns de mes derniers clients (dans les 12 derniers mois) : Musée du Louvre, Editions Geo, Fondation pour la Recherche Médicale, Museum d’Histoire Naturelle de Paris, Comité Régional du Tourisme de Normandie, Ville du Grand-Périgueux, Insee, magazine Réponse Photo…

Je vends également mes images en tirages d’art, pour la décoration (Ikéa, Leroy-Merlin…) pour des salons, des salles d’attentes, des vitrines…

Avec le temps, j’ai pris l’habitude de répondre quand on me demande ce que je fais : « Je vends l’image de la France ». Car le paysage panoramique est le paysage sublime. C’est déjà le cas depuis longtemps dans les pays anglo-saxons. Et, depuis 20 ans, je m’efforce à ce que cela devienne également vrai en France.

La beauté réside dans la grandeur de ce format. Je veux que mes panoramas soient uniques. Je cadre large mais sans que cela se voie. Pas de déformation dans mes images, rien ne doit troubler la contemplation sereine du spectateur. Aucune règle optique ne doit sembler violée, ce qu’oublie la totalité (à ma connaissance, je ne demande qu’à être démenti) de ceux qui s’adonnent à cette technique.

La beauté réside aussi dans l’ordonnancement de mes panoramas qui cherche à surprendre l’ensemble de nos facultés. Choix minutieux de l’emplacement et du cadre, le regard embrasse d’un seul coup la totalité du paysage et rien ne lui échappe de l’unité de l’ensemble. Simplicité, sens du mystère, quête de beauté, retour à l’essentiel, à la clarté, à l’harmonie.

La beauté naît enfin de l’impression laissée face au sentiment de la grandeur sublime de la création. Il me faut pour cela aller au-delà de la trivialité, idéaliser pour susciter l’émerveillement. J’essaie de faire ressentir cette mélancolie empreinte de rêverie douce et d’attendrissement amoureux qu’on appelle la langueur. Pour parvenir à se substituer au réel, mes images « fusionnées » sont la somme d’ « instants décisifs » à la Cartier-Bresson, d’évènements survenus pendant un moment passé sur place, rassemblés en un tout à l’image de la formation de nos souvenirs.

« Ma mémoire est un panorama » – François-René de Chateaubriand