Archives de l’auteur : Herve Sentucq

Retour au cadrage panoramique immersif

Déc
19

J’ai trouvé magique le format panoramique dès ma découverte du format cinémascope 2,4:1 à la télé et au cinéma ! Le format standard 3:2 n’a jamais été assez large pour ma façon de voir le monde. Dès mes premières photos, j’en recadrais aux ciseaux ou j’en accolais deux. Mais rien ne vaut de pouvoir voir et composer le panorama dans le viseur de l’appareil photo.

Alors, en janvier 1998, quand j’ai décidé de faire de la photo mon activité principale, je me suis tourné vers un appareil photo panoramique argentique Fuji GX617 grand format. Je souhaitais travailler en haute résolution pour avoir la meilleure qualité possible de reproduction en impression grand format (détails, nuances). Les viseurs déportés des objectifs permettaient un cadrage précis. Je pouvais saisir une lumière fugace d’un clic.

Au milieu des années 2000, la technologie numérique a transformé le monde de la photographie. Je commençais à trouver mon appareil lourd et encombrant. La gestion des pellicules (développement, scan, dépoussiérage numérique) finissait par me peser. Surtout, je restais limité par les capacités des films, certaines lumières étaient non reproductibles, et l’écart avec le numérique se creusait d’année en année.

Ref. 17373 – Falaises d’Ault (80) – 1 photo au 90mm- Août 2022

J’ai envisagé l’achat d’un Moyen-Format numérique pour garder une image en haute résolution tout en recadrant la partie centrale de l’image. Cependant, leur coût avait peu de rapport avec les retours potentiels sur les ventes et de très gros progrès technologiques avaient lieu tous les 2 ans.

Je me suis donc tourné en 2009 vers un boîtier 24×36 avec un capteur plein-format et la technique de l’assemblage : plusieurs photos « cousues » ensemble dans un logiciel pour créer une image panoramique de très haute qualité : 4.000 x 12.000 px comme les scans de mes diapositives 617.

Désormais, la seule limite était mon imagination et j’ai produit des images de plus en plus compliquées sans le laisser paraître, la technique devant servir la création. Pendant plus de 10 ans, j’ai pris plaisir à me lancer des défis d’images à fusionner pour photographier ce qu’aucun objectif ne pouvait restituer. Actuellement 1/3 de mes panoramas combinent toutes les difficultés : fusions d’expositions, de moments mais aussi champ extra large de 100 à 180° sans déformations et étirements excessifs…

Ce processus fonctionne très bien pour les scènes statiques où rien ne bouge, y compris la lumière. Le problème est que la lumière change souvent plus rapidement qu’on l’imagine. Prendre 2 ou 3 images pour couvrir la scène nécessite de 10 secondes à une minute. Pendant ce temps, la lumière peut avoir changé, les ombres, nuages, vagues… ​​s’être déplacés… et toute ambiance fugace se retrouve difficile (voire parfois impossible) à restituer, les différentes images constituant le panoramique n’étant pas « raccord » pour l’assemblage. Le post-traitement devient alors chronophage et épuisant.

Cette « technicité » absorbe toute mon attention, crée un filtre entre moi et mon environnement, m’enlève une grande partie du plaisir de la photographie. Aujourd’hui, je souhaite à nouveau retrouver le plaisir de capter la grande majorité de mes panoramas en une seule photo. Et vivre des moments de « flows », d’intenses concentrations à cadrer au millimètre tout en guettant des instants décisifs. Pour 90% de mes images futures, recadrer la bande centrale 1×3 d’une photo. Et ne garder la technique de l’assemblage que pour les paysages qui se retrouveraient sinon trop étriqués.

Ref. 17461 –  La Loire à Saint-Florent-le-Vieil (49) – 1 seule photo au 135 mm – septembre 2022

Une seule image c’est un gain de temps en post-production, mais c’est aussi un nouveau panel de possibilités créatives. Le panorama en une seule image permet de saisir des scènes lorsqu’il y a un mouvement du sujet pendant l’exposition. Je pourrai aussi enfin réaliser des longues expositions, utiliser bien plus facilement le focus Bracketing pour étendre la profondeur de champ, créer à nouveau des images panoramiques verticales (trop complexe en assemblage)…

Depuis 25 ans, la seule chose qui est restée constante a été mon désir d’avoir la meilleure qualité possible de reproduction en impression – pas seulement en livres mais aussi en tirages grand format et pour cela j’ai aujourd’hui besoin d’un appareil photo avec un capteur haute résolution. De taille compacte et d’un poids modéré pour qu’il ne soit pas un facteur limitant, en particulier en photographie de montagne ou à l’étranger.

Mon boîtier idéal serait le moyen-format Fuji GFX100s qui possède un capteur grand format de 102 mégapixels, donc même un recadrage panoramique vous laisse toujours avec une image proche des 12.000 x4.000 pixels. Il propose un mode de simulation de recadrage panoramique (2,7 :1) intégré dans le viseur pour voir le monde dans ce format (le reste de l’image étant noir). Inconvénient le boitier est cher, les objectifs peu nombreux, encombrants et lourds.

D’autres boitiers 61 Mp ou 47 Mp (Leica, Sigma, Panasonic, Sony…) se rapprochent de cette résolution, certains (mais pas tous) proposent également d’afficher un ratio d’image panoramique (3 :1 ou 2,7 :1). Possédant déjà d’excellents objectifs Sony j’ai pour l’heure opté pour le boitier Sony A7R4. Malheureusement, il ne propose pas de ratio d’image panoramique et j’ai dû bidouiller des solutions moi-même après avoir vainement cherché une solution sur la toile. 

Pendant 25 ans, j’ai couru après des angles insolites et des lumières intenses, essayant de capturer des moments inaccessibles au plus grand nombre. La photographie fut un voyage de découverte de soi qui m’a aidé à interroger notre relation avec le monde naturel.

En 2022, j’ai eu recours occasionnellement à la technique du crop d’une seule photo. Pour me réhabituer. Le 18 janvier 2023 je fêterai les 25 ans de mon premier panorama, en septembre ce sera les 25 ans de mon premier reportage en Ecosse. Une boucle est bouclée. En 2023, je souhaite renouer avec les émotions primordiales de l’instant présent et capturer sa partie invisible que je ne vois plus, trop accaparé ailleurs par la technique. Me plonger dans la méditation et la psychologie photographique 😉

Mon 1er crop : Vernazza, Cinqueterre (Italie), 1 seule photo au 16mm – février 2022

Ruisseau de Valcroissant

Août
25

16302 Ruisseau de Valcroissant, Diois, Vercors, DrômeRuisseau de Valcroissant, Diois, Vercors, Drôme

Une interruption de 10 mois pour la construction de ma Tiny House (mini maison sur remorque) : 3 mois de réflexion, 3 mois de construction, 4 mois de peaufinage de détails et surtout d’essai ‘In the Real Life’.

Et c’est maintenant reparti pour une troisième année de tour de France.

Au programme quantité de nouvelles images et le traitement de la plupart de mes images réalisées en 2017 que je n’ai pas encore eu le temps d’assembler.
Première image de 2018 que je traite, un site magique à quelques kilomètres à vol d’oiseau de chez moi.

Nous voici à l’Abbaye de Valcroissant, face aux falaises de Glandasse (Vercors). Un petit chemin remonte le long du torrent. Cette photo est prise de la première résurgence. A partir de ce point le ruisseau est toujours en eau. La mousse habille les arbres tortueux. En continuant à remonter le cours d’eau on parvient au domaine des fées que je présenterai avec une autre image.

Ceci n’est pas une photographie

Août
31

15323 Fort Louvois et pont de l'île d'Oléron, côte Atlantique (Charente-Maritime), FévrierFort Louvois et pont de l’île d’Oléron, côte Atlantique

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Retrouvez les dessous de cette image ici.
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Panoram’Art, c’est devenu pour moi aujourd’hui : l’art de cadrer large sans que cela se voie. Je suis donc un adepte de la projection pseudo-rectilinéaire dite ‘panini’ qui, seule, permet d’englober un champ de 105-180° sans vilainement étirer les bords de l’image (ce que fait la projection plane au-delà de 90°) ni courber les lignes de perspectives (comme le font tous les logiciels d’assemblage avec la projection cylindrique par défaut).

Panoram’Art, c’est aussi une interprétation surréaliste, une nouvelle façon de voir et d’enregistrer les choses, pour éviter d’être copié ou comparé aux autres. L’art de cultiver une ensorcelante et gratifiante énergie créatrice. Dans un monde submergé d’images insipides, je garde l’âme d’un pionnier explorant un monde poétique susceptible de retenir le regard et transporter les spectateurs.

Panoram’Art, c’est le recours à la fusion de plusieurs tranches de temps, capturées dans un seul projet planifié. La collecte de matière peut prendre de longues heures et nécessiter moult changements de réglages (temps d’expos, mises au point, filtres…) Tout cela requiert discipline et exécution rigoureuse. Le tableau assemblé fusionne plusieurs grands moments du spectacle observé et se veut fidèle aux souvenirs agglomérés dans ma mémoire. (Mais je ne m’interdis pas de capter un seul moment précis si cela suffit à magnifier un lieu.)

Panoram’Art, c’est un post-traitement de chaque image aux petits oignons car cette dernière phase prend une grande place dans ma vision artistique. Je m’efforce de maintenir un aspect naturel tout en contrôlant tous les aspects de chaque portion du cadre en termes de lumière et de couleur. Mais tout existe dans les fichiers photos pris par mon appareil. Je garde cet aspect documentaire de la photographie. Pour le reste, je ne m’impose aucune limitation.

Ceci n’est pas une photographie…

Je n’ai pas figé un instant ni un laps de temps continu. La prise de vue s’étend sur une heure, l’espace a été découpé en cinq tranches, chacune captée l’une après l’autre, j’ai retenu plusieurs moments, donc plusieurs balayages (pour le ciel, pour l’eau…). J’ai utilisé un filtre gris multipliant par 1000 le temps d’exposition afin de lisser les mouvements de l’eau.

Je n’ai pas saisi une portion de paysage tel qu’un objectif monté sur un appareil photo peut le faire. C’est le résultat d’une projection géométrique nécessitant plusieurs images prises au grand-angle. Seul un logiciel d’assemblage, des réglages personnels et, pour finir, des corrections ponctuelles sous un logiciel photo permettent de restituer ce « déroulé » de l’espace.

C’est un tableau photographique…

Prévisualisé au départ dans ma tête, de chez moi, c’est une invention, une création, qui enrichit notre monde visuel, donne des ailes à notre pensée, stimule notre imagination.

Sur place, j’ai collecté la « matière » à assembler, une centaine d’images avec des réglages différents. Il s’agit de capter l’esprit des lieux, le mettre en lumière, aller bien au-delà de ce qui est anecdotique, platement narratif, cliché…

Enfin, devant mon écran, j’ai « assemblé » chaque élément et peaufiné chaque détail. Comme avec un « pinceau » de lumière soulignant tout ce qui mérite d’être étudié ou déchiffré. Se détache ainsi du flot de données visuelles déversées par la télé et internet un étonnant tableau poétique qui transfigure la sobre réalité physique du monde qui nous entoure.

Note : Si un objectif pouvait cadrer 150° de champ horizontal, les bords seraient extrêmement étirés donc flous, les proportions… peu harmonieuses, l’impression laissée… déplaisante (voir la simulation ci-dessous).

Le fort Louvois, pont de l’île d’Oléron

Août
14

Situé à Bourcefranc-Le Chapus, au pied du pont de l’île d’Oléron, le Fort Louvois, imaginé par Vauban est le petit frère du Fort Boyard ! Edifié sur un rocher immergé à marée haute, ce fort d’allure médiéval défendait l‘arsenal maritime de Rochefort. Bourcefranc-Le-Chapus est un grand centre ostréicole du bassin de Marennes. En cette matinée, j’ai pu observer le ballet incessant d’entrée-sortie de bateaux à fond plat d’ostréiculteurs, les « plates ».

Voici un champ horizontal extra-large : l’assemblage de 5 images prises au 28mm, le boîtier en position vertical, 150° de champ horizontal, un défi pour ma projection pseudo-rectilinéaire. Si vous preniez cette image avec le mode panorama de votre smartphone, les fuyantes aux quatre coins de l’image se courberaient vers l’intérieur de l’image.

Afin de simplifier l’image (lisser l’eau et enregistrer un léger mouvement des nuages) j’ai utilisé un filtre gris allongeant de 1000 fois le temps d’exposition. Et je suis venu un jour où la mer recouvrait la route submersible au petit matin. Tout va assez vite et le moment idéal est celui où l’eau effleure les bords de la route entrant dans le cadrage, recouvrant ainsi la vase. Il reste encore assez de route immergé. Le timing est primordial, la marée est un facteur exigeant.

Spécial 20 ans – Mon premier panorama

Juil
29

73 Baie de Cannes et Massif de l'Esterel, Côte d'Azur, Alpes-MaritimesBaie de Cannes et Massif de l’Esterel, Côte d’Azur, Alpes-Maritimes

Fin décembre 1997, j’achète mon premier appareil panoramique, le Fuji G617.
J’habite alors Antibes Juan-les-Pins. La baie, son port sont les premiers clichés pris… mal pris plutôt. Tout est manuel. Il faut apprendre à insérer un film 120 et bien le tendre. Mesurer la lumière incidente avec un posemètre indépendant. Les premières diapositives sont sombres, le vignettage trop présent. Il faut diaphragmer suffisamment et bien utiliser le filtre gris concentrique afin d’homogénéiser la luminosité sur l’ensemble de l’image. Le pseudo-viseur indépendant occasionne des cadrages décentrés en haut et à droite par rapport à ce que je souhaite réellement saisir. Je fabrique un verre-dépoli à l’aide d’un calque, et, sous un drap noir, je vois enfin ce qui, dans le quadrillage du viseur, est réellement cadré. Quelques week-ends à domestiquer l’engin, je suis enfin prêt.

Pour ma première image, je choisis la baie de Cannes. Repérage sur la colline de Super-Cannes jouissant d’une vue panoramique sur la baie. Enfin… du moins au temps du funiculaire abandonné en 1966, car déjà à l’époque, en ce début janvier 1998, les innombrables villas serrées les unes contre les autres ne m’autorisent plus une percée assez large. Reste le pylône de l’observatoire dominant la gare d’arrivée. Désaffecté en 1986, les premières marches, à hauteur d’homme, manquent, certainement afin que personne n’accède au sommet. Mon amie Valérie (cf. page contact), m’aide à me hisser, moi et tout mon matériel, jusqu’à la première marche restante. Commence la marche dans l’escalier tournant et étroit, avec un pincement au coeur… cette tour est-elle désaffectée car délabrée ? … On se rend deux matinées tout en haut, bien avant l’aube. Finalement, je garde le panorama de ma première virée, le 18 janvier 1998.

Voici donc : la baie de Cannes avec, en toile de fond, les massifs de l’Esterel et du Tanneron, depuis l’observatoire de Super-Cannes.

PS : Ref. 7.3 soit la 3e image de ma 7e pellicule, chargée pour l’occasion. En comptant 4 images par film, il m’aura donc fallu 6 films d’essai soit 24 photos.

La « calanque bretonne » sur la presqu’île de Crozon

Juil
24

15851 Crique de l'île Vierge, Cap de la Chèvre, Presqu'île de Crozon, FinistèreCrique de l’île Vierge, Cap de la Chèvre, Presqu’île de Crozon, Finistère

Avec ses eaux aux couleurs tropicales et ses pins maritimes, la crique sauvage de l’île vierge est une petite merveille. Pour la décrire, rien de tel qu’un panorama embrassant 160°. Arrivé tôt dans l’après-midi, pour photographier l’arbre me servant de premier plan encore éclairé. J’en profite aussi pour capter un bateau de pêcheur. Mais… la mer n’est pas encore assez montée et le ciel nuageux tout à droite du cadrage se reflète de façon disgracieuse dans la mer. Il me faut attendre 2h que je vais occuper… à me baigner.

La plage est accessible par un chemin en zigzag pentu où il faut rester vigilant. A marée basse, la grève fait 200 m² et s’étend vers une grotte et une arche naturelle. Après avoir flotté dans l’eau un bon moment, suivi d’une sieste sur les galets bien ronds, il est temps de remonter saisir la partie droite de mon image, l’écume éclaircit enfin l’intérieur de la grotte, les nombreux baigneurs partent. Restent deux serviettes qui attendent un couple parti nager. Toutes les composantes d’une image « paradisiaque » 😉

Vignoble de Kaysersberg

Juil
7

16002 Vignoble de Kaysersberg dominé par son château, Vosges, Alsace, Haut-RhinVignoble de Kaysersberg dominé par son château, Vosges, Alsace, Haut-Rhin

Cette ville médiévale, dominée par son château, occupe une position stratégique entre l’Alsace et la Lorraine depuis l’époque romaine. Elle est également aujourd’hui sur la route de St Jacques de Compostelle.
J’ai cherché un emplacement qui mette en évidence l’église, le château et les vignes. Et je me suis rapproché au plus près des rangs. Certes, cela rend l’image moins aérée pour la circulation du regard, mais l’immersion dans le vignoble permet de distinguer les grappes de raisins. Deux mises au point décalées afin d’avoir net à la fois l’arrière plan et les feuilles les plus proches.

L’entrée du Vieux-Port de la Rochelle

Juil
3

15644 Les deux tours à l'entrée du Vieux-Port médiéval de la Rochelle, Charente-MaritimeLes deux tours à l’entrée du Vieux-Port médiéval de la Rochelle, Charente-Maritime

La vue, côté mer, au coucher de soleil.
Après la découverte de l’Amérique, aux XVIIe et XVIIIe siècles, ce port a drainé plus de la moitié du trafic colonial vers la Nouvelle-France, donnant sans cesse plus d’importance à la ville. 135 degrés pour donner un aperçu des fortifications et de l’entrée du port gardé par ses 2 tours.

Mont des Alouettes, Vendée

Juin
27

15882 Moulins et chapelle néo-gothique au Mont des Alouettes, près du Puy du Fou, VendéeMoulins et chapelle néo-gothique au Mont des Alouettes, près du Puy du Fou, Vendée

Huit moulins à vent y ont été érigés. Ils servaient aussi de télégraphe optique pour annoncer des nouvelles. Seuls trois moulins ont subsisté, dont un fonctionne encore. Sur le site se trouve également une chapelle commémorative des Guerres de Vendée.

Près de célébrissime site du Puy du Fou, aux Herbiers, voici donc cet autre site très fréquenté. J’ai longuement cherché une composition panoramique convenable. A quelle hauteur couper le haut du moulin le plus proche ? Attendre l’ombre qui avance et obscurcit le premier plan peu intéressant, tout en resserrant l’intérêt sur les moulins.