Plateau de Valensole, champ horizontal d’un 35mm, lune prise au 70mm
Cadrer la lune dans sa composition permet d’évoquer la romance, l’émerveillement, la fantaisie, le mystère, ou un sentiment « d’autre monde ».
Deux difficultés doivent être surmontés. La proportion, la lune apparaissant sur votre photo beaucoup plus petite qu’elle ne semble à l’œil nu ; la surexposition, la lune étant bien plus lumineuse que le reste du paysage.
La lune est considérablement plus éloigné que l’arrière plan de la scène cadrée. L’effet de perspective d’un grand-angle tend à faire paraître divers plans d’une même image plus éloignés les uns des autres qu’en réalité. Sans que cela vous choque sur le moment car votre cerveau « manipule » ce que apparaît dans votre viseur afin d’ajuster les anomalies provoquées par l’optique. Le retour à l’aspect «réel» dans votre photographie exige de reprendre une photo de la lune avec un objectif à focale moyenne et la réintégrer sur votre cadrage large.
C’est en réalisant cette deuxième image que l’on résout également la seconde difficulté, faisant d’une pierre deux coups. L’oeil est capable de détecter un bien plus large éventail de luminosité qu’un film ou un capteur numérique. Sur votre image au grand-angle (exposition de quelques secondes à quelques minutes), le paysage est bien exposé mais la lune parait « cramée » et sans détail. Sur votre deuxième image avec un objectif standard, il s’agit donc d’exposer correctement la lune (1/10 à 1/250 seconde).
Le sandwich des deux images restitue enfin la magie observée.