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Le panoramique pour éviter le déjà-vu

Chapelle Sainte-Barbe du Faouët (Morbihan)

Lorsque j’ai souhaité faire de la photographie mon métier, deux conditions se sont imposées à moi : porter un regard inédit sur nos paysages français via l’adoption d’un format très allongé et ce faisant ne pas avoir à subir la concurrence ni la surexposition au travail des autres (aka  « Je marche seul » ♫).

En 2010, le plus vieil éditeur anglais, Constable & Robinson, me commandait un livre sur les plus beaux panoramas de France, pour une diffusion auprès des pays anglo-saxons de part le monde. Depuis son premier livre de photographie panoramique publié en 1991, “Highland Wilderness” de l’illustre photographe Colin Prior, cet éditeur s’était bâti une réputation d’éditeur des meilleurs photographes panoramiques du monde.

Dans son dossier de presse, il répondait à cette question : Pourquoi des panoramas ?

“L’attrait de la photographie panoramique de paysages est universel et pourtant méconnu. Seul le format panoramique peut véritablement reproduire une vue si magnifique qu’on ne peut pas la saisir dans son intégralité. En offrant un champ de vision légèrement plus large que le champ de vision humain, le panorama recrée l’expérience d’être entouré d’un paysage. Cette sensation est totalement différente de celle procuré par les autres formats dont le champ de vision est trop étroit.”

Le panorama capte en effet l’espace avec une ligne d’horizon étendue, sans faire apparaître trop de ciel ou de sol. Une vision globale étant impossible, le regard est amené à “lire » l’image en « dent de scie » de gauche à droite. Ses qualités spatiales et narratives ont séduit les cinéastes de westerns, puis des auteurs comme Spielberg ou Tarantino.

Les formats traditionnels permettent la mobilité, les cadrages rapides d’instantanés. Le panoramique aide à se poser et à avoir justement cette vision cinématographique où il faut occuper l’espace de part et d’autre de l‘image pour ne pas ennuyer le spectateur. C’est un format exigeant, tout en contraste de lumières et de masses, où l’on étage les plans (gros plans, vue lointaine…).

Depuis plus de 25 ans, mes yeux voient en panoramique. Je stocke toutes mes œuvres haute définition en 4.000 x 12.000 px. De telles résolutions permettent de très grands agrandissements et une immersion totale dans les paysages. Je propose ainsi des tirages de décoration de 90×30 à 300×100 cm pour ajouter une touche d’émerveillement à la vie quotidienne : cf. lien.

J’ai par le passé réalisé de nombreuses expositions grands formats associées à des diaporamas conférences et après un temps de mise en pause je souhaite aujourd’hui renouer avec ces moments de rencontres et partages.

Et vous ? Qu’est-ce qui vous attire dans le panoramique ?

Tête de Nayemont (Vosges)

4 commentaires sur “Le panoramique pour éviter le déjà-vu”

  1. Bonjour Hervé,
    Emerveillé par ton parcours et tes panoramiques de rêve. Je me suis passionné pour ce format, par l’assemblage d’images, dès l’apparition, fin des années 90, des calques de fusion : enfin la possibilité de restituer au mieux les grands paysages, impossible à apprécier à leur juste valeur au format 24×36. Les scènes animales en panoramique m’ont permis ainsi de rendre au mieux la faune et la flore dans leur environnement. J’ai évolué ensuite vers le grand format carré, avec comme base 3 à 4 rangées de 5 images. Longue vie au panorama, et encore merci à toi pour être son chantre. A++ Bernard

  2. Hello,

    J’adore le panorama depuis très longtemps. J’ai chopé le virus très tôt grâce à Kodak et ses appareils panoramiques à film. C’est vieux tout cela.
    J’ai trouvé ton site web, il y a quelques années alors que je cherchais des infos sur les appareils panoramiques en 617.
    En ce temps là, je réalisais déjà des panoramas via l’assemblage de photos. C’était les débuts d’autonpano pro, ptgui ect… mais j’avais envie de pouvoir prendre parfois des images en une seule prise, sans couper des vagues, une action ect… tes images via le Fuji 617 m’ont fait un grand wouaa.
    Malheureusement, l’accessibilité à la machine et son poids m’ont fait renoncer. J’ai donc continué à faire des images par assemblage. Contrairement à toi, je suis parti un moment sur le 360VR, puis revenu sur le 24×36 avec de temps en temps des panoramas. Le panorama, j’adore, les perspectives sont différentes.
    Que de belles images sur ton site que je suis pratiquement depuis le début.

    Salutations

    Alain

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